L’alternance est la voie d’excellence dans la formation professionnelle et l’accès à l’emploi mais est-il possible de se former au métier d’infirmier(ère) en apprentissage ? La réponse est OUI ! Les quotas qui régissaient l’apprentissage dans le domaine de la santé ont été levés en 2020 par le gouvernement, poussant ainsi celui-ci à se développer.
Ayant prouvé depuis tout son intérêt, l’alternance est aujourd’hui perçue comme une formule gagnante par les apprentis infirmiers comme les employeurs. Alors, comment y accéder ? Quels sont ses avantages ? Quelle implication l’alternance exige-t ’elle des apprentis en soins infirmiers ? Passage en revue de tout ce qu’il faut savoir sur ce cursus qui s’avère un très bon choix pour assurer la réussite de ses études.
LES MODALITES D’ACCES
Pour pouvoir se former au métier d’infirmier en alternance, deux conditions s’imposent :
- avoir moins de 30 ans au moment de la signature du contrat d’apprentissage avec l’employeur
- être accepté dans un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) agréé par un CFA (Centre de Formation d’apprentis).
Le point sur les IFSI
Il n’existe qu’un seul diplôme d’infirmier reconnu en France et pour se former les étudiants doivent obligatoirement intégrer un IFSI, qu’ils aient opté pour un cursus étudiant classique ou choisi l’alternance. L’IFSI n’est donc pas un diplôme ni une formation mais bien le lieu, l’établissement privé ou public, où sont formés pendant 3 ans les futurs infirmiers et infirmières. (hôpitaux, cliniques, EHPAD, etc.)
Les admissions en IFSI se font via Parcoursup pour les bacheliers.
Les futurs apprentis sont orientés par l’IFSI vers un CFA partenaire qui les aide à accomplir les démarches et à trouver un employeur. A noter que rien n’empêche les intéressés de se rapprocher en amont du CFA de leur région pour se renseigner et être aiguillé.
L’AFPC est partenaire des IFSI de Lomme, Mons en Baroeul, Arras, Valenciennes, Dunkerque, Laon, Amiens.
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Une condition supplémentaire
Contrairement aux autres formations, la majorité des contrats d’apprentissage en soins infirmiers débute en deuxième et en troisième années d’étude. La raison en est simple : les apprentis ont à effectuer durant leur apprentissage des tâches qui exigent d’obtenir le diplôme d’aide-soignant dont l’équivalence est attribuée en fin de première année d’étude. Il existe tout de même une exception. Il s’agit des aides-soignants qui ont décidé de reprendre leur formation pour devenir infirmier et qui peuvent, dès lors, démarrer un apprentissage dès la première année.
Comment passer d’aide-soignante à infirmière ?
APPRENTIS ET EMPLOYEURS : UN INTÉRÊT PARTAGÉ
La formation en alternance est un mode d’enseignement apprécié des étudiants en soins infirmiers mais également des recruteurs. Elle présente en effet, pour les uns comme pour les autres, de nombreux avantages.
Une opportunité pour ceux qui n’ont pas les moyens de financer leurs études
Travailler en alternance permet de décrocher son diplôme d’état d’infirmier sans avoir à s’endetter puisque dans ce cas, c’est l’IFSI qui prend à sa charge le coût de la formation.
Cela permet aussi à l’infirmier en devenir de bénéficier d’une rémunération progressive en fonction de son âge et de l’année d’étude. De quoi compenser largement la perte du statut étudiant que l’apprentissage implique !
Salarié, l’apprenti dispose d’un contrat de travail à durée déterminée régi par le Code du travail qui lui offre par ailleurs les mêmes droits que l’ensemble des autres travailleurs, comme par exemple des congés payés (2,5 par mois).
A noter aussi que les apprentis sont exonérés d’impôt sur le revenu dans la limite du SMIC et que cette première expérience professionnelle est également prise en compte pour le calcul de l’ancienneté et de la retraite. Un point à ne pas négliger pour les jeunes professionnels de santé qui ont plus que jamais intérêt à intégrer cette problématique dès le début de leur carrière.
De jeunes infirmiers plus confiants pour s’occuper des patients
En préparant le diplôme d’infirmier en alternance, les étudiants apprennent le métier sur le terrain auprès de professionnels qualifiés. Or, on sait à quel point le contact avec le milieu médical et les patients est important pour être un bon infirmier !
Intégrés au sein d’une équipe, les apprentis peuvent se rassurer sur la pratique. Ils découvrent également plus en profondeur leur métier et acquièrent aussi plus d’expérience et de compétences car en plus d’être présents lors des périodes de stage comme les autres étudiants, les apprentis travaillent toute l’année au sein de leur structure.
Une formule gagnant-gagnant
L’alternance profitant à la qualité des futurs professionnels, on comprend aisément que ses bénéfices soient également à la faveur de leurs recruteurs. Ils ont y même un triple intérêt.
Celui de recruter un personnel ayant déjà acquis une certaine maturité, déjà reconnu au sein de l’équipe et directement opérationnel. Autant de temps gagné pour l’employeur par rapport à un étudiant ou une étudiante ayant suivi un cursus classique pour qui une période d’intégration d’en moyenne 6 mois est nécessaire.
L’APPRENTISSAGE : UN RYTME SOUTENU ?
Choisir de devenir infirmier par la voie de l’apprentissage offre bien des avantages. Certes, il faut aussi être conscient que ce choix impose un rythme plus soutenu que celui d’un étudiant ayant opté pour un cursus classique. Concilier cours théoriques et travail d’apprenti est un engagement qu’il faut avoir en tête avant de se lancer.
Découvrir le programme détaillé : Devenir Infirmier en apprentissage
Pendant leurs années d’études, les apprentis infirmiers suivent en effet la même formation que les autres où pratique et théorie s’allient, comprenant ainsi des cours, des stages et des périodes employeurs. En tant que salariés, ils consacrent entre 20 et 30 heures par mois à l’établissement de santé où ils se forment, en moyenne 2 week-ends par mois et pendant les vacances scolaires mais les apprentis n’ont pas d’heures travaillées le soir.
Mais, n’oublions pas que bon nombre d’étudiants infirmiers en cursus classique conjuguent souvent, pour financer leurs études, école et job dans la restauration. Mis en parallèle des horaires contraignants de ces emplois précaires et sans les 5 semaines de congés payés auxquels ont droit les apprentis, l’apprentissage impose, au final un rythme bien plus enviable. Corroboré par un taux de réussite élevé à l’obtention du diplôme d’infirmier et sachant que l’alternance débouche dans 99% des cas sur un CDI, choisir de devenir infirmier par la voie de l’apprentissage est, sans conteste, une voie à suivre !
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